A quoi pense-t-on après deux mois de voyage?

Et oui plus de 69 jours après mon départ mon attitude sur le vélo n'est plus la même, les pentes difficiles ne me font plus peur mais je lâche toujours un léger soupir lorsque j'en vois une qui débute, je prend mon temps, rien que sur la partie de Brasov-Sibiu j'ai roulé 3 jours alors que 2 aurais suffit. Au quotidien j'essaye de me blasé de tous les déchets sur le bord de routes et coupe ma respiration à la vue d'un cadavre d'animal, ça c'est pour les points négatifs car même la pluie n'est pas un point noir sur le vélo, c'est d'avoir à planter la tente sous la pluie et de la replier alors quelle est encore humide.

Sur la route beaucoup de gens me salut, quand le terrain et l'envie me prend, je me dirige vers eux et entame toujours la même conversation, mais cela fait du bien de parler un peu, même si l'échange s'arrête lorsque je ne parvient plus à comprendre un seul mots, mais ce qui est surprenant c'est que parfois la personne se trouvant en face de vous parle sans un seul geste et l'on peu comprendre le sens de la phrase, plus en Roumanie où arrive à retrouver la base latine d'ailleurs le Roumain ressemble beaucoup plus à l'Italien qu'au Français,ces personnes la plupart du temps sont d'une grande gentillesse, pour exemple par un après midi pluvieux je commence à m'assoupir sous un abris de bus quand surgit un homme avec deux pommes dans la main, il me les a donné et me promulgue des conseils sur mon itinéraire un autre à été jusqu'à me proposer de l'argent et ainsi de suite.
Le moral toujours positif, mais la paranoïa toujours là, surtout avec Cornelio qui n'hésite pas à en  rajoutant une couche en m'envoyant des sms disant méfie toi des gipsy, pour anecdote un soir à l'hôtel de Râmni Vâlcea je pause mon vélo devant l’accueil et je la possibilité de le voir depuis ma chambre, avant de me coucher je jette un dernier coup d’œil et le vélo a disparu, une grosse montée d'angoisse m'envahie, je descend les marches à toutes vitesse évitant de peu une chute, arrivé à l'endroit où était mon vélo l'angoisse devient panique une grosse monté de stress, je suis dans un état second cherchant partout si quelqu'un ne l'avait pas déplacé, pas de vélo, un homme qui est dans la rue une petite lampe torche à la main s'approche et me parle, prit de panique je croie qu'il me dit que des voleurs l'on sûrement embarqué, du coup un petit supplément de terreur m'envahie, il continue à me parler et je fini par comprendre que c'est le vigile quand il me dirige vers le restaurant où il a rangé mon vélo, la pression n'est redescendue qu'à la vue de mon vélo, depuis à chaque arrêt même de deux minutes je l'attache surtout que les Roumain n'ont vraiment aucune confiance dans les Roms ce qui renforce ce sentiment de méfiance et de paranoïa.
Cornelio va jusqu'à dormir avec son vélo dans la tente, moi je me contente d'avoir un bivouac à l'abri de tous regard et utilise le tarp comme camouflage.
Le reste de la journée je compte les kilomètres entre chaque villes et admire le paysages sans aucun autres soucies, je pense à vous tous qui êtes en France et parfois je me demande ce que vous faites tous alors que moi je pédale encore et encore tous en sifflotant.
Je pense à de bonne résolution que je devrait prendre à mon retour en France ainsi de comparé à chaque moment la situation privilégier d'habiter un pays aussi riche que le mien.